NYC, East Village, St Marks Church. 

Lors d’une soirée d’hommage au poète Gregory Corso, Thurston Moore a lu un des poèmes de Corso intitulé Comment ne pas mourir et là, quelque chose en moi a changé. J’ai été poussée à écrire mon premier poème. Peut-être que c’était le fait d’observer Patti Smith assise par terre avec son bonnet de laine et son pull ample pendant qu’elle lisait une simple page imprimée sur feuille A4 ? Ou bien de voir Lou Reed qui descendait la nef de l’église tout en récitant le poème The Raven, de manière parfaitement décontractée ? . 

Ce soir-là, j’ai compris que la poésie n’avait rien à voir avec ce que je connaissais. Que ce n’était surtout pas ce que l’on entendait le dimanche après-midi à la radio nationale où on lisait la poésie d’une manière dramatique accompagné de musique classique lugubre.

Voilà mon histoire.

Quand j’étais à l’école primaire dans une petite ville au centre de la Slovaquie, en Tchécoslovaquie à l’époque, j’ai reçu de nombreux prix dans des concours oratoires organisés par l’école. Ma spécialité était la récitation de prose.

  Lorsque je vivais à Amsterdam, j’écrivais des nouvelles et de temps en temps j’étais invitée à les lire à Radio100. Quand j’avais à peine plus de vingt ans, j’écrivais des propositions de spectacles, mais pour que les autres les présentent, pas moi. Je n’osais jamais parler sur scène et présenter mes propres textes en direct; pourtant ces textes étaient bien composés. Tout a changé après l’expérience de la soirée en hommage à Gregory Corso.

J’ai pris mon courage à deux mains lors de l’ouverture de ma première exposition solo. J’ai lu mes écrits poétiques devant un public pour la toute première fois. J’étais là, sur scène, à Broadway au centre Dance Space à New York, accompagnée par Matt Heyner à la contrebasse. Moi, je lisais les textes que j’avais gribouillés sur une feuille A4 pendant que l’audience grignotait ses sandwichs confiture&beurre de cacahuète, qu’avait gentiment offerts Margaret Bodell, pour qui je travaillais à l’époque comme assistante et que je considérais comme ma bonne fée.

Lorsque j’ai quitté les Etats-Unis pour rentrer en Europe, j’ai passé quelque temps à Graz (alors la capitale culturelle de l’Europe) et j’ai collaboré à la création du groupe GerdaDear. Nous avons fait plusieurs concerts à différents endroits en ville et nous avons passé de bons moments ensemble.

  Quelques années plus tard, je me suis installée à Harrogate, dans le Yorkshire. Là, Ashley Reaks, musicien, organisait ses soirées à micro-ouvert intitulées Click Clack. Il m’a invitée à venir réciter un de mes vieux poèmes/chansons, car il était curieux de savoir à quoi cela pouvait ressembler. Il m’a aidée à trouver un studio d’enregistrement à proximité et peu de temps après, j’ai sorti le premier enregistrement de mes poèmes au Royaume-Uni. C’était le début de toute une tournée de soirées à micro-ouvert qui a duré plusieurs années.

C’était aussi la période où nous étions tous accro de Myspace, et après une rencontre virtuelle avec 10D-PJ, c’est là que 4 morceaux ont été créés. L’un de ces morceaux nous a permis de passer à la radio à l’émission de Tom Robinson qui s‘appelait Introducing à BBC Radio 6. Une belle réussite pour nous.

J’ai également eu l’occasion de présenter mon travail en public plusieurs fois au festival Loose Muse au Poetry Café de Covent Garden, à l’époque géré par Agnes Meadows. Après avoir déménagé à Londres, un de mes amis m’a parlé de Spoonful of Poison qui avait lieu au Rhythm Factory sur Whitechapel Road, et on connaît la suite. J’ai pris de plus en plus confiance, encouragée surtout par le merveilleux Mr Vis the Spoon, le poète et maître de cérémonie à grande gueule le plus sympa qui soit. Quand il présentait les artistes il était à la hauteur de ce qu’on voyait au stade de Wembley, une présence sur scène incroyable.

J’ai présenté mes textes lors de plusieurs soirées comme artiste vedette : Jawdance, Tongue fu et London Liming entre autres.

  Mes poèmes ont été publiés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni dans différentes anthologies.

En 2011, j’ai sorti un mini-album intitulé Speaking of Words, enregistré par Chris Redmond, mixé par Dean Firth à Londres et Marco Paschke à Andere Baustelle à Berlin s’est occupé du mastering audio. Cet album représente une compilation de mon travail que je chéris. Les morceaux ont été diffusés individuellement à la radio au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, et l’album a été présenté à RadioFM en Slovaquie.

Avec Dean Firth, nous avons également enregistré une émission de radio live pour The Garden of Earthly Delights à CRMK à Milton Keynes.

Bela Emerson a eu la gentillesse de m’accompagner avec l’une de ses performances magiques au violoncelle électrique au Old Queens Head à Londres. Nous avons aussi fait un concert tout doux en duo avec Les Carter (Carter USM, Abdoujaparov) à Googies à Folkestone lors de mon exposition solo au même endroit.

Latitude festival show avec Greg Hall et Franz Kirmann, était la dernière performance musicale que j’ai présentée en direct.

J’adore les rythmes de LUV*JAM (Andy Cole) et au fil des années il a collaboré avec moi d’une façon merveilleuse ; je prends toujours grand plaisir à entendre ses nouvelles créations.

Foolk, artiste de musique électronique slovaque, a fait le mixage audio de mon poème “Honesty” et on peut trouver le morceau intitulé “Mirror” sur son album Millions of.

D’autres musiciens avec qui j’ai collaboré sont: Nicolas Letarte (scie musicale) Dave Dowson (clavier), Filip Drabek (basse électrique, électronique), Matthew Ratcliffe (violoncelle), Raising Objections (avec Rima au saxo et de Jason Ribeiro à la batterie).

Écouter ou acheter sur Bandcamp

Vue d’ensemble des mes collaborations

Foolk album

Les paroles du morceau Honesty sont incluses dans l’album de l’artiste Millions of, recompensé par un award.

Luv*Jam record

Le DJ Luv*Jam a mixé ma voix avec sa musique dans son disque RAWAX

ODD NIPP

Avec Andrew Cole (Luv*Jam) et Ed Cox (In Fields) voix et les paroles pour Silence et Smoke Signals In The Dark